La taxidermie est un art qu’aujourd’hui beaucoup d’entre nous connaissent. Victime de son succès suite à un engouement pour la faune dans la décoration d’intérieur, les animaux et autres insectes côtoient de nouveau nos maisonnées pour y apporter une atmosphère bien singulière. Retour sur les origines et évolutions de ce domaine particulier, en images.
Le principe en quelques mots
La taxidermie consiste à donner l’apparence du vivant à des animaux qui ne le sont plus. Le métier de taxidermiste prend aussi le nom d’empailleur lorsqu’il s’agit d’un animal qui n’entre pas dans la catégorie des insectes par exemple.
L’histoire de cette pratique
Le terme taxidermie provient du grec ancien. Táxis signifie l’ordre et dérma, la peau. Il apparaît pour la toute première fois dans le Nouveau dictionnaire d’histoire naturelle de Louis Dufresne, au tout début du 19e siècle.
Les prémices de cet art remontent il y a bien longtemps lorsque l’homme préhistorique tentait déjà, avec ses moyens, de conserver la peau de bête. Plus tard on retrouve cette volonté avec l’embaumement chez les Egyptiens avant de découvrir des techniques plus avancées au cours du 16e siècle. Utilisée pour conserver un animal dans le but qu’il soit exposé en Musée, la taxidermie permettait alors de faire connaître au plus grand nombre des espèces nouvelles.
Cette pratique se concrétise vers 1750 grâce aux recherches et travaux d’un certain Jean-Baptiste Bécoeur. Durant une cinquantaine d’années, les essais de conservation évoluent avec des changements de composés chimiques afin d’obtenir des résultats plus ou moins efficaces. Les évolutions contemporaines quant à elles, concernent l’allègement et le renforcement des structures internes.
Une véritable mode
C’est en premier lieu au 19e siècle qu’un attrait certain pour cet art débute. On assiste à la constitution de grandes collections, notamment celles de Pierre-Antoine Delalande et son neveu Jules Verreaux, à Paris, mais aussi de manuels comme celui de Montagu Browne « Practical Taxidermy » ou de Joseph H. Batty « Practical Taxidermy and Home Decoration Together with General Information for the Sportsman ». Les premiers ateliers de taxidermie voient alors le jour à Paris et à Londres, nous sommes en 1830.
La taxidermie aujourd’hui
À l’origine réalisées pour des collections de Musée (Musée National d’Histoire Naturelle), les pièces de taxidermie se démocratisent petit à petit pour venir intégrer les intérieurs des particuliers. Étroitement liées aux sports de chasse, ces dernières se retrouvent alors dans plusieurs types d’intérieurs, allant d’une collection privée, au salon d’un amateur lambda en passant par celui d’un chasseur aguerri. Avec le boom d’une ligne davantage exotique et la tendance de la faune au sein de la décoration intérieure, ces objets sont devenus de véritables œuvres d’art qui agrémentent l’ambiance esthétique d’un espace avec efficacité. Si certains apprécient le règne animal en motifs ou aquarelles, d’autres ont opté pour une présence plus explicite, aussi il est de plus en plus fréquent de retrouver des animaux naturalisés chez son voisin.
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