Avec l’apogée du bio et de l’écolo attitude, la piscine naturelle reprend du galon et se place désormais sur le devant de la scène. En tête d’affiche avec la piscine artificielle, ce bassin végétal s’immisce de plus en plus dans les jardins français. Focus sur un espace aquatique synonyme de nature et de bien-être.
Pourquoi naturelle plutôt qu’artificielle?
Écologiques et élégantes, les piscines naturelles possèdent de nombreux atouts pour séduire les particuliers. La tendance actuelle est un retour à la nature, que ce soit en déco, dans l’assiette, dans les loisirs ou dans les médias. Cette mode grandit poussée par les préoccupations environnementales qui concernent notre planète.
Le point fort de ce type de bassin est qu’il n’est pas considéré comme une piscine à part entière. Vous n’avez alors aucune autorisation de travaux à demander,
du même coup aucune mesure de sécurité ne vous sera imposée.
Une réglementation particulière
La piscine, qu’elle soit privée ou publique se doit de répondre à certaines exigences, principalement sanitaires. Définies par la norme NF P 90-320, il est précisé que l’eau doit être « filtrée, désinfectée et désinfectante ». Ici, il n’est pas question de désinfection puisque la piscine naturelle n’est pas considérée comme un bassin destiné à la baignade.
En quelques mots, en quoi cela consiste-t-il ?
La piscine naturelle est en réalité un lieu artificiel. Composée généralement de trois zones: un secteur de natation, et deux autres destinés à la régénération des plantes et des animaux.
L’eau du bassin est stockée dans une surface étanche et une installation hydraulique permet la transition d’un bassin à l’autre. Une pompe vient assurer ce transfert, en circuit fermé. Les piscines naturelles doivent comporter plusieurs niveaux de profondeur afin d’acclimater les plantes à cet environnement. L’eau est alors traitée grâce à la végétation de façon naturelle. Lorsque l’eau est verte, cela indique simplement que des algues unicellulaires sont présentent. Leur présence reflète le bon fonctionnement de la piscine.
Au même titre qu’un étang, c’est un véritable éco-système. Il existe donc de nombreuses espèces au sein de ce coin d’eau qui cohabiteront avec vous. La végétation comporte principalement des plantes aquatiques. Nénuphars jaunes, petites douves, azollées, et lentilles d’eau y sont intégrés. Les poissons sont les bienvenus et permettent un nettoyage du bassin.
Comment installer une piscine naturelle ?
La mise en place de ce genre de piscine est assez complexe. Elle demande une excellente connaissance du domaine et nécessite donc l’intervention d’un expert.
Il est envisageable de se lancer dans un tel chantier soi-même, mais ce dernier prendra plus de temps à être monté qu’avec l’aide de professionnels. Il faut aussi noter que l’installation d’un bassin requiert une bonne forme physique car les travaux sont lourds.
Les Avantages et Inconvénients
L’esthétisme qu’offre les piscines naturelles constitue leur atout majeur. En toutes saisons, le bassin s’intègre parfaitement dans le paysage et ne demande aucun hivernage. Son entretien est peu coûteux comparé à celui d’une piscine traditionnelle.
Afin d’obtenir une eau claire, un nettoyage mensuel du fond du plan d’eau et une coupe des végétaux est suffisant. Vous n’aurez pas l’utilité d’investir dans produits de nettoyage spécifiques. Notez également que durant la saison froide, votre bassin ne gèlera pas grâce au mouvement perpétuel de l’eau.
Lorsque l’on souhaite prolonger l’été confortablement, le chauffage solaire est une solution astucieuse. Il augmente la température de 6 degrés environ, et ce de façon totalement écologique.
En ce qui concerne l’installation, c’est vous le maître des lieux. Vous pouvez presque tout vous permettre dans l’aménagement de votre bassin : forme, dimensions, niveau et emplacement. De plus, cascade, chute d’eau, plage, et fontaine sont intégrables selon vos envies. La seule contrainte tient à la surface totale préconisée: la piscine naturelle doit être au minimum de 55 mètres carrés afin de pouvoir profiter de 15 à 20 mètres carrés de surface pour la baignade. Cette information varie légèrement d’une enseigne à l’autre mais prenez compte qu’en dessous des 50 mètres carrés conseillés, vous obtiendrez très peu de place pour jouir du bassin à plusieurs.
L’inconvénient principal d’une piscine naturelle est sa température qui ne doit pas être au delà des 25 degrés. Si vous dépassez cette limite, les végétaux risquent de mourir, ce qui détruirait l’écosystème. De plus une paroi peut devenir glissante par temps chaud : vous risquez alors les accidents.
Concernant son coût, compter de 400 à 600 euros le mètre carré. Plus onéreux, ce prix est néanmoins compensé par le temps et le coût de l’entretien qui sont à peu de chose près 10 fois moins élevés que pour une piscine traditionnelle.
Enfin, sachez que la filtration naturelle n’élimine pas pour autant tous les micro-organismes présents dans l’eau. Sa bonne qualité ne peut donc être totalement contrôlée.
Un compromis malin
Si vous n’êtes pas tout à fait convaincu par ce type de piscine, sachez que vous pouvez opter pour le « naturel-artificiel ». En effet, ce modèle permet d’allier le confort d’une piscine traditionnelle à l’allure d’un bassin naturel. Les plantes qui arborent la baignade possèdent leur propre espace afin que la propreté de la piscine soit optimisée. Ainsi le bassin possédera également une touche de nature avec, selon vos envies poissons, tortues et plantes d’eau…
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Article original publié le 18 mai 2015 mis à jour le 16 mars 2018