Volonté de valoriser la mémoire esthétique ou de miser sur le classique dans un marché tourmenté par la crise, les éditeurs de luminaires multiplient cette année les rééditions.
A l’instar de la tendance perceptible dans le mobilier, les rééditions tenaient le haut du pavé lors du dernier salon Euroluce. Parmi les icônes rééditées, on observait le travail de Flos autour des œuvres de Gino Sarfatti, mais également quelques autres petites perles chez Oluce ou encore Gubi, avec l’émotion inhérente au travail de ces maisons légendaires de l’éclairage se repenchant sur leur histoire. Au delà de l’affect, rééditer des luminaires est aussi une affaire de technique pour les adapter aux sources actuelles. Flos s’est ainsi attelé à adapter des créations du grand maître de la lumière Gino Sarfatti en y intégrant la technologie led. Créé en 1968, le lampadaire Modèle 1095 à lumière indirecte, originellement équipé d’une lampe halogène, passe ainsi au led après une recherche technique approfondie afin de garantir la même intensité et qualité d’éclairage.
C’est encore une vieille maison italienne du monde du luminaire qui se replonge dans son passé en rééditant l’un des chefs d’œuvre de son patrimoine : Oluce propose de nouveau la lampe de table modèle 275 créée en 1963 par Marco Zanuso avec son grand abat-jour en plexiglas blanc pivotant sur une base en métal émaillé. Et la lumière scandinave n’est pas en reste. Si la lampe de bureau était d’ores et déjà disponible, le danois Gubi réédite ainsi l’applique de la même collection Cobra créée en 1949 par la designeuse Greta Grossman. À la clé, la même forme oblongue inspirée par le profil du cobra mise au service de la fonction.